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Nos angoisses de parent : mon enfant est-il populaire ? 3 clés concrètes pour l'accompagner.

Dernière mise à jour : 7 févr. 2020

Qui a osé ?

Qui a osé dire à votre merveille des merveilles qu’il ne voulait pas jouer avec elle et briser ainsi son petit coeur ?

Quand nos enfants entrent à l’école, leurs relations nous échappent - et c’est excellent pour les laisser grandir - mais quelle épreuve pour nous !

Comment aborder cette question avec philosophie ?

La première fois où ma fée de 3 ans a fondu en larmes car “Johan n’a pas voulu me donner la main pour descendre dans la cour”, mon instinct de protection parental est directement passé dans le rouge. Vous pouvez imaginer, vous, votre enfant, tout seul sur un banc, mis à l’écart par les autres ? C’est insupportable ! Alors que faire si vous rêvez qu’il fasse partie de “la bande des cools” et qu’il soit “l’invité indispensable” de tous les goûters d’anniversaire ? Deux solutions : la première, vous lui remplissez les poches d’Haribo bien chimiques chaque matin afin qu’il devienne la mascotte de la cour ;-), la deuxième, vous lisez cet article jusqu’au bout.


Petite note : Attention, il n’est pas question ici de harcèlement mais de conflits mineurs entre enfants. Le harcèlement est un sujet grave qui doit être pris en charge par des professionnels.














Une question de vie ou de mort (+gros gras pas italique)


Aujourd’hui la popularité est devenue un élément de mesure, un référent qui exprime en “likes” la valeur des gens, de leur tenue, de leur repas ou… de leurs enfants ! Si la plupart d’entre nous est capable de relativiser sa popularité virtuelle, la “popularité” de nos enfants touche en revanche une corde extrêmement sensible. Pourquoi ? Tout simplement parce que c’est une question de survie : dans chaque société (de l’Homo Sapiens aux meutes de loups), l’intégration au groupe joue un rôle violent sur la vie et la mort des individus. La meute déteste et exclut les faibles qui la ralentissent et la rende vulnérable aux prédateurs : c’est son instinct de survie ! Si on transpose cette situation, on veut que nos enfants aient plein d’amis parce cela nous rassure : ils sont reconnus par leurs pairs, ils sont acceptés et intégrés. D’ailleurs, les enfants le disent très bien, comme Léon, 6 ans : “Si t’as pas d’amis, c’est comme si t’existais pas dans la cour, alors ça sert à rien la récré.

Nous avons tous un jour récupéré notre enfant en larmes à cause d’une histoire de copain qui est “devenu méchant” ; les amitiés font des noeuds, c’est le propre des relations humaines. Mais quand ça touche notre enfant, ça fait très mal. Au delà de leur apprendre à exprimer ce qu'ils ressentent, que faire dans ce cas-là ? Doit-on intervenir ?


3 conseils concrets pour être soi-même, avec philosophie (+gros gras)


Il est très difficile, lorsqu'on voit notre enfant souffrir, de ne pas intervenir directement pour le protéger. Ça fait mal à notre coeur de parent, mais c’est l’occasion de l’aider à grandir. donnez-lui ces 3 clés, en les adaptant à son âge : il traversera plus légèrement cette épreuve et en sortira plus fort (et vous aussi ! ;)


• Avant tout, rappelez-lui que vous avez confiance en lui, que vous trouvez qu’il.elle est une personne unique et précieuse, que vous savez qu’il va traverser ça et en ressortir plus grand. Félicitez-le pour sa parole : ce n'est pas facile d'exprimer une douleur (lire à ce sujet : apprenons-leur à ne pas se taire) : il a su la reconnaitre et trouver les mots pour vous en parler, c'est déjà un pas de géant pour beaucoup d'enfants. Alors on remballe notre coaching parental régressif “t’inquiète pas mon coeur, t’es le meilleur, ils ont rien compris ces crétins… “ et on l'écoute.

• Ensuite, relativisez : oui, ça fait mal, c’est un moment désagréable mais ce n’est pas grave. Ses jours, ses proches ne sont pas en danger. En l’aidant à distinguer ce qui est grave et ce qui l’est moins, vous lui apprenez à prendre du recul sur la situation. Dites-lui que c’est un apprentissage normal que tout le monde traverse et racontez-lui votre expérience sur le sujet. Les enfants vivent chaque expérience avec intensité alors soyez empathique en reconnaissant cette épreuve comme telle, mais relativisez. Si vous êtes serein, votre message sera encore mieux perçu.

• Enfin, ouvrez : proposez-lui des solutions pour qu’il devienne acteur de cette situation, qu’il ne la subisse pas. Sauf cas grave, n’intervenez pas directement auprès des parents ou de l'école : c’est à votre enfant de trouver sa solution (en amont avec vous). Vous pouvez lui dire que c’est l’occasion de rencontrer d’autres enfants et de se faire de nouveaux amis. Avec sérénité, dites lui que parfois les amitiés se défont, qu’il rencontrera beaucoup de gens dans sa vie, qu’il s’entendra avec certains et pas avec d’autres et que c’est ce qui rend les relations humaines intéressantes. Lancez-lui le défi, par exemple, d'aller parler à un enfant qu'il ne connait pas encore et qui a l'air sympa. Vous lui donnez ainsi le pouvoir d’être actif dans sa démarche, de prendre la situation en main, de prendre confiance en lui. En d'autres mots, vous lui donnez le pouvoir de grandir.



Accompagner les enfants à “Penser, exprimer, grandir ”, c’est la vocation de La Carabane. Si ces sujets vous intéressent, si en lisant ce texte, vous pensiez déjà à 3 personnes que ça pourrait aider, partagez cet article et inscrivez-vous dès maintenant à notre newsletter : vous recevrez une fois par mois des conseils concrets pour accompagner vos enfants au quotidien.

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